Sur la route de l'Asie
Un petit souvenir d'Asie
en récompense pour celle ou celui qui aura trouvé le premier quel est l'objet visé par cette photographie...
AB
se veut la traduction littérale du nom Kerala en malayalam, la langue de cet état du Sud de l'Inde. Le Kérala est également appelé la Venise verte de l'Inde, grâce à ses étroites voies navigables bordées de cocotiers indigènes, et d'innombrables autres espèces de végétaux, indigènes ou non, exploités commercialement depuis l'Antiquité gréco-romaine : c'est un incontournable pour tous les touristes, et le plus difficile est de faire un choix pour une excursion en bateau dans les "backwaters", ces bayous kéralais. Question de minimiser notre empreinte écologique, le choix de 2 bateaux non motorisés nous apparaissait très adéquat, un premier conçu pour naviguer sur les plus grands canaux, mais également une pirogue pour pouvoir s'infiltrer dans le dédale des petits canaux ombragés.
Ce fut l'occasion de découvrir certaines techniques qui n'ont pratiquement pas changé depuis que l'homme y a mis les pieds, la pêche depuis la berge ou avec un filet depuis une pirogue , la fabrication de corde a partir de fibre de noix de coco, ou le simple fait de faire son lavage dans la rivière. On a pu y voir également une partie de la faune et flore kéralaise : ainsi, on y croisa au hasard cormorans, aigrettes, et les superbes martin-pêcheurs arborant un pelage bleu électrique, en plus de pouvoir se faire identifier certaines plantations d'épices (cannelle, poivre, curry, clou de girofle, muscade) ou arbres fruitiers comme le jacquier, le cacaoyer, le manguier, pou n'en nommer que quelques uns . Bien sûr, qui parle visite de plantation parle proposition de vente de produit, mais cela fait partie du jeu, et l'on y gagne rarement...
Autres photos dans l'album photo de l'album de l'Inde du Sud. AB
Outre ses spécialités culinaires, Kochi est également réputée comme une ville culturelle. À commencer par sa biennale (http://kochimuzirisbiennale.org), mais également pour le Kathakali, traduit littéralement par "jouer une histoire". La salle de spectacle est également l'hôte d'autres types de spectacle, dont la musique et la danse traditionnelle indienne, de même que l'art martial Kalarippayat, considéré par certains comme l'ancêtre de tous les arts martiaux.
La soirée de Kathakali commence par une séance de maquillage plutôt impressionnante, contenant le collage sur le visage de formes de papier avec de la pâte de riz, ainsi que et l'application de poudre de graine de chundanga pour rougir les yeux afin de s'harmoniser aux couleurs du maquillage.
La démonstration d'art martial Kalarippayat fut non seulement impressionnante, ce fut épeurant! En effet, plusieurs incidents sans conséquence fâcheuse se sont déroulés durant la session. Un bâton de 5 pieds de long, le Vaddi, a atterri sur mon poignet gauche, un véritable poignard, le Khathi , a glissé jusqu'aux pieds d'un autre spectateur, et finalement, la plus dangereuse arme utilisée, l'Ouroumi, un hybride entre un fouet et une épée, dont une de ses lames s'est détachée de son manche pour finir sur les cuisses d'un autre spectateur. Cela signifiait la fin du spectacle pour nous, même si le spectacle se terminait de toute façon sur cette démonstration chaotique...
Mais le clou des spectacles fut sans aucun doute celui de danse traditionnelle, qui utilise la gestuelle des mains et des yeux pour exprimer les sentiments provoqués par la musique. L'intensité des regards, jumelée à la gracieuseté des mouvements des mains et des pieds, aura provoqué des émotions intenses dans la foule, silencieuse, absorbée, conquise.
AB
Ah, les mets indiens,. On doit se surveiller pour ne pas prendre exagérément de poids! Question de se donner une idée de la somme de travail requise pour mitonner un repas classique, ou de subtiliser certains secrets de leurs plats si goûteux, rien de mieux qu'un cours de cuisine locale. Notre choix fut toutefois moins judicieux que lors du cours de cuisine cambodgienne (http://asian-core.over-blog.com/article-le-cooking-class-112977404.html), puisqu'on aura finalement mis la main à la pâte (sans jeu de mots) qu'à la fabrication des chapatis, ces pains indiens semblables à des tortillas, le reste du cours étant plus une démonstration de l'habileté de notre hôte. D'autant plus que nous étions une douzaine d'apprentis, et que nous avions réservé notre place le même jour que l'une des 2 journées de grève nationale décrétée par des associations syndicales, très respectées au Kérala, pour y assister : la viande ou le poisson, toujours frais, ne sera donc pas disponible... No problem! Une recette de pois chiches remplacera le poisson moile, un régal. Dommage... Quant au carnet de recette promis, eh bien, c'est le résultat de nos notes prises durant le cours! Au moins, notre hôte fait partie de l'équipe qui nourrit 
le site web où l'on peut y dénicher certaines recettes.
Au menu :
Bon appétit!
http://www.keralatourism.org/kerala-food/
AB
On a reporté notre cours de cuisine kéralaise pour assister à un concert plutôt rarissime à se produire à Québec, soit avec des instruments traditionnels du Nord de l'Inde, un duo Sitar & tablas. Le sitar est un instrument à corde indien, popularisé en Occident principalement par Ravi Shankar, qui eut notamment George Harrison, des Beatles, comme élève. Les tablas sont des tambours indiens, qui ont une sonorité particulière, difficilement explicable par écrit, je vous laisse donc écouter un extrait pour vous en faire une idée, si vous ne connaissez pas ces instruments. Au programme, des ragas (structure musicale indienne traditionnelle, laissant beaucoup de place à l'improvisation) du matin composés par le joueur de sitar. Un moment de sérénité dans cette Inde turbulente...
AB
NB. Pour ne pas vous décourager trop vite, allez directement au moins à la 2e minute de l'enregistrement du lien suivant :
http://www.youtube.com/watch?v=z74cwrIWV8Y
Notre première rencontre eut lieu lors de notre voyage au Vietnam, près de la frontière chinoise, sans pouvoir les approcher de près; nous les avions escamotées lors de notre périple au Nord de l'Inde par manque de temps, mais nous avons voulu avoir un aperçu de ce qui nous attend patiemment au Sri Lanka avec une excursion de 2 jours à Munnar depuis Kochi : les plantations de thé. Qu'il soit cultivé en Asie, en Océanie, en Afrique ou en Amérique, et plus particulièrement lorsqu'on les dispose en montagne pour obtenir de meilleures feuilles de thé, la vue de ces plantations à perte de vue, ou de leur cueillette, est époustouflante... et propice à de belles photographies! À notre prochaine visite au Sri Lanka, car on n'a pas été rassasiés, un trek ou du vélo au travers les plantations est envisagé, on s'en reparle.
AB
Kochi, ou Fort-Cochin, dans le Kerala, un état côtier carte postale de la pointe Sud de l'Inde, a attiré marchands et explorateurs depuis au moins 600 ans. La ville est aujourd'hui le reflet d'une histoire où se croisent les héritages des civilisations juives, chrétiennes, syriennes, chinoises, portugaises, hollandaises et britanniques. On y décèle des odeurs d'épices, de poissons, d'encens ou de fleurs d'arbres tropicaux, on y croise des vieilles demeures portugaises, des énormes filets de pêche chinois, une synagogue merveilleusement ornée de céramique chinoise, le bazar aux épices, et des boutiques, restos,cafés ou galeries d'art au rythme de nos randonnées pédestres matinales quotidiennes. Matinales, car le mercure grimpe tous les jours à près de 40º C, nous ordonnant sans riposte de nous installer aux abords de la très appréciée piscine de l'hôtel...
On ne manque pas de se délecter de poisson frais que l'on choisit selon les arrivages quotidiens : thon, maquereau, kingfish, snapper rouge, blanc ou noir, calmars, requins, crevettes géantes; on nous offre même de le faire cuire et de le manger dans des dhabas (petites cantines) pour quelques roupies supplémentaires...
Coïncidence provoquée, tel pourrait s'être intitulé cet article. On a profité de l'arrivée à Pune de Liette, ma soeur, pour visiter cette ville universitaire plutôt réputée de l'Inde. Liette s'y trouve pour donner des conférences sur la littérature québécoise dans le cadre d'un programme d'échanges entre le Canada et l'Inde. Nul besoin de vous mentionner que les émotions étaient au rendez-vous, après plus de 3 mois sans contact direct avec nos proches. Bien qu'elle ressentait encore les effets du décalage horaire, on s'est vus dès son arrivée, et avons visité le marché de Pune, grouillant et coloré.
La rencontre avec Liette nous aura également permis d'avoir l'honneur d'être invités à un souper dans une famille indienne, en l'occurrence Manjiri et son mari Prakash, qui sont des hôtes de rêve. Poisson (kingfish) épicé grillé, fromage frais aux épinards (palak paneer), curry de patates (aloo curry) , riz au cumin (jeera), fèves rouges (dal), et comme dessert, un kheer, vermicelle dans un lait sucré à la pistache : toute cette panoplie de plats aussi délicieux les uns que les autres n'équivaudront pas l'accueil chaleureux de ce couple.
Pour les adeptes de littérature, mais également pour une description supplémentaire de la vie en Inde, Liette poursuit également le blogue initié par un de ses collègues de travail qui donna également des conférences à Pune : http://maharashtraquebec.blogspot.in
AB
Après la triste ville d'Aurangabad, l'endroit le plus pratique pour visiter Ellora, on avait besoin d'un peu de repos, et la ville de Nashik fut notre destination choisie. Ce fut l'occasion de vivre l'expérience du train indien en 2e classe, un $3 bien investi pour 4h30 de vie indienne. Bien sûr, la communication avec les autres passagers est difficile, mais pour voir comment l'ordre peut régner dans le chaos, c'est l'endroit idéal !
Nashik, ville sainte (en théorie, pas de viande ni d'alcool...), a été inscrite sur notre agenda notamment pour y voir les ghats, ces marches de ciment qui mènent à la rivière ou les pèlerins s'immergent, mais ou également les habitants se lavent et les femmes viennent y laver le linge. On y aura également vu plusieurs processions en l'honneur d'un gourou manifestement très apprécié, car la moitié de la ville était fermée, les cybercafés inclus...Nashik est la cible, à tous les 12 ans, de la Kumb Mehla, la plus grande fête religieuse au monde, accueillant jusqu'à des dizaines de milliions de pèlerins. La vue de nos petites processions nous suffira...
Eh oui, nous sommes encore en Asie, et bien qu'on ne l'entende plus, nous allons utiliser le fameux dicton pour vous montrer comment il peut être utile : non, il ne s'agit pas du Taj Mahal, mais bien du Bibi-Qa-Maqbara, le 'Taj du pauvre', de dimensions plus réduites que l'original, et d'une finition majoritairement en chaux plutôt qu'en marbre. Avez-vous été dupés ?
